BANGKOK
jeudi 9 février 2023, par
Les Papys ne font plus grand-chose d’intéressant à Bangkok ; sont-ils fatigués ou déjà blasés ? Ils visent les sièges prioritaires dans le métro, bien qu’ils ne satisfont aucun des critères (les moines bouddhistes sont en tête).
La maison de Jim THOMSON
Ce samedi après-midi, Jean accompagne Alain pour voir la maison de Jim THOMSON, ce riche industriel de la soie thaïlandaise qui a disparu corps et âme au cours d’un safari en 1967. Proche de la station de métro National Stadium, ce lieu est magnifique et reposant.
Bateau-bus sur les Khlongs
Sans massage le dimanche, la journée touristique peut commencer plus tôt, ce qui permet d’engager une journée touristique dans Bangkok ‘à la fraîche’. La proposition de Jean de prioriser les canaux et le déplacement en bateau-bus est acceptée par Alain entre les toasts et le café du matin.
Combats de coqs
Pour rejoindre l’embarcadère de bateau-bus le plus proche, au Pier n°13, il faut parcourir ‘Pridi’, depuis le domicile (Soï 10) jusqu’au bout (Soï 50). Il faut avouer qu’après avoir pris le bus 71 tout seuls, comme des grands, les garçons se sont un peu perdus ! Au détour d’un chemin le long du canal, ils croisent un tripot de combats de coqs. Des hommes parlent très fort. Ils font un geste d’accueil en direction des Européens qui rentrent dans le jeu, sans tout comprendre.
Des paris ? Probablement qu’il y a des parieurs, mais on n’a pas vu circuler la monnaie. Chaque ’round’, c’est une 1/2h. Le propriétaire récupère son combattant pour le masser, le bichonner, vérifier que les ergots sont toujours bien protégés. Les invités ne restent pas au-delà. À midi, sous la bâche crade, près du Klong, il fait une chaleur à crever. Les casquettes au contact de cette bâche sont noires. Vous devrez les laver, mes amis !
En 2013, Dominique et Jean avaient relevé l’existence de combats de coqs dans la presqu’île du « Jungle biking ». C’était beaucoup plus sanglant. Non seulement les ergots n’étaient pas protégés par du scotch rouge ou bleu, comme ici, mais ils étaient complétés par une lame d’acier !
Je suppose que les combats se terminaient par la mort d’un des deux volatiles ! Les choses ont évolué, comme dans beaucoup de pays, pour le confort animal !
Direction Centre-Ville
Jean semble avoir perdu son sens de l’orientation, car il a pris la navette vers l’est, c’est-à-dire la banlieue de la capitale, au lieu de l’ouest. Il faut dire qu’il n’a pas sa boussole ! L’arrivée en tête de ligne, c’était ‘nulle part’ ; rien de connu, pas de poursuite de la ligne. Aucun taxi libre ne passe en ce dimanche matin. Il ne reste plus qu’à rebrousser chemin après avoir fait un tour près d’une accumulation de bateaux-bus désarmés sur le Khlong, à perte de vue.
La partie ouest du Canal est beaucoup plus vaste et passagère. C’est à peine si le chauffeur s’arrête à quai pour laisser monter/descendre les passagers ! Trois lignes de ces transports s’enchainent, bout à bout L’un des ‘bus’ va-t-il arriver à passer sous un pont très bas ? Oh merveille ! le chauffeur débraye et rabaisse le toit du bateau, quelques instants ! Ça c’est l’adaptation à l’environnement…
Au terminal de Mahakan Fort, les chauffeurs de ‘Tuc-Tuc’ haranguent la foule des touristes, à l’arrivée pour faire un tour. Alain évoque avec un taximan, la visite du Palais Royal, mais c’est déjà trop tard. La vente de tickets s’arrête à 14:30.
Le calme avant la tempête
Le même quartier pourrait être visé, en métro, cette fois (station SANAM CHAÏ) dans les jours qui viennent, pour visiter l’un des sites du BAB (Bangkok Art Biennale) qui se tient actuellement.

Pour info, au Queen Sirikit National Convention Center, site flambant neuf, nouvellement intégré à la Biennale, l’artiste indien Jitish Kallat présente « 2 minutes avant minuit », une installation sculpturale en matériaux composites. Détail étrange : des yeux de diverses espèces animales apparaissent en surface. Présage d’un cataclysme imminent, ces sculptures sont placées sur un socle rappelant la forme de l’horloge de l’apocalypse. Symbole des menaces qui s’accumulent sur notre planète, l’œuvre fait parfaitement écho au titre de la biennale « Chaos : Calm ».
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