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Dieu Guan Yin

samedi 3 janvier 2009, par Jean Landré

Le mont Guan Yin

Le mont Guan Yin [1] semble dominé par le voisin, en arrière, dont Jean attend le nom jusqu’au jour où il fait un "tour de Mont Jaune" avec Juanyu. C’est par son intermédiaire qu’il pourra enfin noter qu’il s’agit du Pai Zi Shi, sur le panoramique ci-dessus. Le protecteur des hommes revêt une grande importance dans le projet des "workshops". C’est en effet aux pieds de ce bienfaiteur qu’il est question d’installer les deux bâtiments de la résidence d’artistes et les ateliers. L’accès est difficile par le sentier des palanquins... Cependant, M. Lù pense qu’une route ne serait pas trop dispendieuse à construire.

Récit mythique

Dans un récit mythique, Guan Yin était la fille du roi Miao Zhong, sous la dynastie Zhou. La sainteté de la jeune fille lui inspira d’entrer dans un couvent bouddhiste, mais son père fit tout pour s’y opposer ; il demanda à la mère superieure du couvent de faire travailler sa fille nuit et jour pour la dégouter de la vie monacale mais des animaux vinrent l’aider pour mener à bien ses travaux. Voyant son échec le roi finalement la fit tuer.

L’âme de Guan Yin descendit alors aux Enfers, où sa pureté transforma le funèbre séjour en paradis. Les dieux des Enfers s’en alarmèrent et demandèrent au Bouddha de la ramener. C’est ainsi que la vie lui fut rendue et elle réapparut sur une île où elle protégea les marins des tempêtes.

Son père ne tarda pas à être frappé de la peste et atteint de cécité. Guan Yin le soigna en lui faisant manger la chair de son bras, qu’elle avait fait cuire. Elle lui offrit ses yeux pour qu’il recouvre la vue. Il ordonna que l’on érigeât une statue de sa fille. Le sculpteur ne comprit pas très bien les instructions du monarque et il créa une statue à mille bras et mille yeux. Il fut si ému par la générosité et le désintéressement de sa fille qu’il devint un saint homme. En retour, sa propre conversion rendit la vue et les bras à Guan Yin.

La déesse vient en aide à ceux qui en ont besoin, notamment les personnes menacées par les eaux, les démons, le feu et l’épée. Elle est comptée par les taoïstes au nombre des immortels. Guanyin est réputée capable de libérer les prisonniers de leurs chaînes, de priver les serpents de leur venin, et d’arrêter la foudre. Elle sait guérir pratiquement toutes les maladies. Cette déesse très populaire voit son image affichée dans presque toutes les maisons, et les fêtes célébrant sa naissance et son illumination ont une grande valeur aux yeux des bouddhistes. Cette mythologie, très porteuse, véhicule de nombreux concepts du ’projet Jiu Xian’ aussi, proposons nous de le baptiser désormais "Guan Yin Center".

Mythologie bouddhiste.

Le terme tao, qui signifie « la Voie", détient une signification profonde dans la pensée chinoise. Il est à la fois le premier principe de toute chose, l’ordre universel transcendant et le chemin que chacun doit suivre pour que s’établisse un accord entre l’homme et l’univers. L’ouvrage fondamental du taoïsme est le Tao-ta king, attribué à Lao-tseu, un philosophe quasi légendaire du VIe siècle av. J.-C.

Un autre texte, le Tchouang-tseu, introduit les concepts opposés de yin et de yang qui représentent la femme et l’homme, les ténèbres et la lumière, l’immobilité et le mouvement, et dont l’union et la succession produisent le principe ineffable du tao.
Le Yi-king, "Livre des mutations", est une œuvre divinatoire unissant la pensée taoïste et confucéenne : il prétend prédire l’avenir en se fondant sur des événements liés au hasard, par exemple les motifs formés par des bâtons lancés en l’air.

Le taoïsme

À la différence du confucianisme, le taoïsme préconise la spontanéité et le naturel, l’abandon de soi à la puissance du Tao, à l’harmonie des forces cosmiques. La réalité, bonne ou mauvaise, est l’effet sublime de ce principe universel et rien ne doit l’entraver. Les taoïstes recherchent naturellement la solitude, la méditation et un mode de vie simple. Leurs techniques de contemplation se comparent à la méditation bouddhiste.

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[1Guan-Yin : traduction provisoire locale : le protecteur des hommes.

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